Antavia-Ametek MRO : une success-story franco-américaine © Antavia-Ametek

Antavia-Ametek MRO : une success-story franco-américaine


Marie CHRISTOPHE
| 06/04/2017 | 1217 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE

D’un côté Antoine Aviation devenue Antavia, entreprise française née en 1988 sous la direction de Monsieur Robert Antoine, militaire passionné par l’industrie aéronautique.

De l’autre, Ametek MRO, géant américain qui rassemble 15 000 collaborateurs intervenant sur plus de 120 sites de production répartis sur 30 pays et qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 4 milliards de dollars.

En 2007, David rencontre Goliath et l’entreprise familiale devient membre à part entière du groupe sous le nom d’Antavia-Ametek MRO, voyant ainsi son effectif passer de 65 à 91 salariés et son chiffre d’affaires de 10 à plus de 17 millions d’euros.

Nous avons échangé avec Fatima Edziri, Responsable des Ressources Humaines de l’entreprise, pour en savoir plus sur l’évolution côté emploi.

Pouvez-vous nous présenter votre activité ?

Nous faisons de la maintenance d’équipements aéronautiques, c’est-à-dire que nous travaillons avec les compagnies aériennes qui nous envoient des équipements à réparer. Cela peut être un train d’atterrissage, des roues, une bobine de moteur ou même une cafetière. Nous procédons au diagnostic et à la réparation si possible. Nous travaillons avec des clients dans le monde entier, ou en France avec Airbus par exemple. Notre succès à long terme repose totalement sur la satisfaction de nos clients.

Quelle est votre valeur ajoutée ?

Les constructeurs travaillent avec les pièces sous garantie alors qu’Antavia-Ametek MRO travaille sur les pièces qui ne le sont plus. Nous sommes reconnus dans le monde entier. Nos prix peuvent parfois être élevés, mais ils sont aussi un reflet de la qualité de notre prestation. Nous n’avons quasiment aucun retour client, ce qui montre notre savoir-faire.

Qu’est ce qui a changé côté ressources humaines depuis votre rachat en 2007 ?

Jusqu’à 2007 nous étions une structure familiale et depuis notre rachat nous avons davantage de process et de structures. Nous sommes aussi plus nombreux. Nous faisons des tests à l’embauche pour savoir si la personne a un minimum de compétences dans le domaine concerné ainsi qu’en anglais technique. Vient ensuite le tutorat.

Le tutorat est un passage obligé ?

Oui, chaque nouveau salarié reçoit un an à un an et demi de formation pour être performant. C’est une formation que nous dispensons en interne car il y a beaucoup de spécificités. Pendant cette période c’est un tuteur qui va signer son travail car nous sommes soumis à des procédures, des normes et à un protocole très stricts en termes de sécurité. Nous sommes dans un secteur très suivi et encadré. Le service qualité passe après le technicien pour certifier que l’intervention répond aux normes du secteur aéronautique. Des vies humaines sont en jeu, nous ne pouvons nous permettre aucune légèreté sur nos interventions.

Quels sont les métiers qui interviennent chez vous ?

Nous avons trois grands secteurs : la mécanique, l’électronique ou l’électrique et le rebobinage.

Pour l’électronique ou électrique, cela concerne essentiellement de l’insert cabine, c’est-à-dire fours, machines à café, mais aussi eaux usées et eaux propres c’est-à-dire les robinets d’avion, vannes, réservoirs, water boilers, etc … L’électromécanique rassemble les interventions sur les moteurs, les actionneurs linéaires ou les éclairages intérieurs et extérieurs. Enfin, nous faisons également des génératrices de courant continu et des alternateurs.

Nous intervenons sur tout ce qui est équipement déposé, c’est-à-dire pas sur l’avion en tant que tel, mais sur des pièces que nous recevons depuis les aéroports. Par exemple, Air France ou Airbus démontent les pièces et nous les envoient, nous les réparons et leur renvoyons. Une douzaine de techniciens travaillent sur ce secteur.

Pour le rebobinage, notre domaine est particulier car nous avons créé notre propre procédure, agréée par les autorités. Une maintenance peut durer de 8 à 30 heures avec ensuite différents tests en interne pour vérifier la conformité. Les salariés sont formés de A à Z sur place car c’est un métier à part entière.

Comment recrutez-vous ?

Beaucoup avec la cooptation de nos salariés, ils ont souvent un profil à nous suggérer. Sinon je passe essentiellement par Aerocontact.com et par Pôle Emploi. Nous n’avons pas de problèmes pour recruter, excepté parfois en Ile de France car il y a beaucoup d’offres !

Quel est le profil des personnes que vous embauchez ?

Nous n’embauchons que des techniciens Bac+2 ou des CAP ou BEP. Ils doivent avoir une expérience technique mais nous formons de toute façon tous les nouveaux arrivants avec le suivi des tuteurs.

Quelles sont les qualités requises pour travailler au sein de vos différents secteurs ?

Les qualités principales pour effectuer ces missions sont beaucoup de patience, de rigueur et de dextérité.

Quels types de contrats proposez-vous ?

Nous embauchons à 85% en CDI. Le turnover n’existe pas chez nous. Aujourd’hui nous sommes 91 personnes au sein de la société. Il y a quelques CDD mais dans des secteurs qui ne demandent pas beaucoup de réparation, donc de formation, et sur une période de forte demande. Pour la partie administrative, il nous arrive d’avoir quelques CDD de remplacement également, mais cela reste rare. Notre société compte environ 60% de techniciens et 40% de cadres et administratifs.

Etes-vous en faveur de l’apprentissage ?

Nous essayons de le mettre de plus en plus en place car nous sommes convaincus que c’est une bonne alternative pour combiner théorie et pratique. C’est le meilleur moyen de transmettre les compétences et embaucher dans le secteur aéronautique. L’année prochaine nous avons programmé d’avoir 3 apprentis, c’est notre objectif annuel sur les années à venir

Nous tenons à remercier Messieurs Christophe ALARIO, Responsable du secteur électronique et Bruno RICHE, Responsable du secteur rebobinage, qui ont collaboré à cet entretien.

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