Le leader du missile recrute : 600 postes à pourvoir chez MBDA © MBDA, Julien Verne, chargé de recrutement

Le leader du missile recrute : 600 postes à pourvoir chez MBDA


Marie CHRISTOPHE
| 27/04/2017 | 1388 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 10 000 employés en Europe, dont près de la moitié dans l’Hexagone, plus de 90 clients, 3 actionnaires prestigieux que sont Airbus, BAE Systems et Leonardo, et un carnet de commande de 15,9 milliards en 2015. MBDA gagne à être connue du grand public.

Julien Verne, chargé de recrutement, nous a fait part de ses méthodes. 

Pouvez-vous nous présenter MBDA en quelques mots ?

Nous sommes une société industrielle à l’échelle internationale, leader mondial dans la production de missiles et systèmes de missiles.  

Exercez-vous les mêmes activités au sein des différents pays en Europe ?

Oui, nous sommes une société intégrée et présente en France, Allemagne, Italie, au Royaume-Uni et en Espagne. Nous avons des activités de production, recherche et développement, de maintien en condition opérationnelle ainsi que les fonctions support sur les cinq pays. 

Quelles grandes familles de métiers retrouve-t-on chez MBDA ?

Chez MBDA, il y a une centaine de métiers qui vont de l’électronique à la production en passant par la mécanique, l’information industrielle, le logiciel, la propulsion, la pyrotechnie etc. En France, nous avons quatre sites, un au Plessis Robinson axé majoritairement sur la R&D et les fonctions support ainsi que trois sites de production, deux à Bourges et un à Selles-Saint-Denis, près d’Orléans. 

Dans quelle(s) branche(s) recrutez-vous ?

Nous recrutons dans toutes ces branches. L’objectif 2017 est d’embaucher 600 personnes, dont deux tiers d’ingénieurs et cadres, et un tiers de techniciens.

Par quels moyens passez-vous pour recruter ?

Cela dépend quels profils nous cherchons car nous recrutons aussi bien de jeunes diplômés que des experts. 
Nous avons mis en place des campagnes de stages et d’apprentissage dans une logique de pré-recrutement. Nous proposons 200 stages et près d’une centaine d’opportunités d’apprentissage en France, nous développons beaucoup ce système qui nous a permis en 2015 d’embaucher 40% de cette population en CDI. 

Nous participons également aux forums des écoles, aux forums métiers, comme le salon du Bourget dans deux mois. Nous avons également des actions plus locales pour être au plus proche des futurs embauchés. 

Nous utilisons aussi des jobboards, type Apec ou Cadremploi. Mais le service recrutement se digitalise de plus en plus. Même si la digitalisation touche au départ davantage la génération Y, de plus en plus de profils confirmés sont présents sur les réseaux sociaux professionnels, notamment Linkedin et Twitter.  Nous avons mis en place un vaste plan de communication pour animer les réseaux sociaux, et chaque recruteur a aussi une grande marge de manœuvre. 

Diriez-vous que les réseaux facilitent votre recrutement ?

Les réseaux facilitent le recrutement et surtout font connaître MBDA, pas forcément connue du grand public. Nos métiers sont très intéressants avec des projets internationaux, nos clients étant majoritairement étrangers. La seconde langue chez nous est l’anglais car une équipe travaillant sur un même projet peut être répartie sur nos différents sites européens.  Aujourd’hui, les jeunes ont beaucoup de stages à l’étranger, donc ils ont un assez bon niveau, il n’y pas de décalage entre nos attentes et leur compétence linguistique. 

A quel niveau d’études recrutez-vous ?

Pour le recrutement des jeunes diplômés, nous embauchons à Bac +5 pour les ingénieurs, Bac +2/3 pour les techniciens ou Postbac pour les ouvriers. 

Embauchez-vous également des profils d’anciens militaires ?

Oui, nous apprécions les profils militaires, qui ont été clients un jour. Cela nous intéresse qu’ils passent de l’autre côté de la barrière. Nous travaillons notamment avec Défense et mobilité. 

Quels types de postes proposez-vous ?

Majoritairement des CDI. Sur les 600 recrutements que nous souhaitons effectuer cette année, 450 sont en CDI,  dont deux tiers en région parisienne, et un tiers en région Centre. 

Donc peu de turnover chez vous ?

En effet, il y a peu de turnover chez nous pour plusieurs raisons. Les projets sont intéressants notamment par leurs aspects internationaux et leurs forts enjeux techniques, et se déroulent sur des cycles longs : les employés peuvent rester quatre à cinq ans sur un même poste. Nous proposons à nos collaborateurs un accompagnement de carrière ; la richesse de nos métiers permet d’évoluer vers des profils d’expert, chef de projet ou manager. 

Pour quels types de profils avez-vous le plus de difficultés à recruter ?

Les profils experts sont les plus difficiles à recruter. C’est en lien avec les technologies de pointe de nos missiles, notamment la pyrotechnie, car il y a très peu de formation pointue sur cette branche d’activité. Nous cherchons également des profils pointus en logiciel et électronique, profils qui manquent sur le marché. 

Avez-vous observé une augmentation du recrutement des femmes ces dernières années ?

Oui, les candidatures et recrutements de femmes sont en constante augmentation depuis quelques années. Chez MBDA, nous avons un effectif de 22% de femmes.  La mixité est importante pour nous, à tous niveaux de poste. La difficulté provient du fait que les jeunes femmes s’orientent peu vers les filières techniques comme les nôtres, souvent par méconnaissance. C’est pourquoi nos femmes ingénieurs et techniciennes sont très actives pour aller expliquer leur parcours dès le collège et le lycée. 

Comment se présente votre parcours d’intégration ?

Notre parcours d’intégration est lissé sur une année : dès l’arrivée, un parrain accompagne le nouvel embauché les premières semaines pour découvrir MBDA. Différentes formations sont dispensées pour lui faire découvrir la culture de l’entreprise et nos produits. A la fin de la période d’essai, un point est effectué avec son responsable RH pour faire un bilan de son intégration. Puis un séminaire d’intégration est organisé au bout d’un an : on prévoit alors la rencontre avec la direction et la visite des sites de production. 

Quels sont les atouts que vous mettez en avant lors des recrutements ?

Nous avons cinq valeurs : la passion, l’engagement, l’innovation, l’esprit d’équipe et l’intégrité. Nous les mettons en avant en externe mais aussi dans nos actions quotidiennes. Nous faisons partie de la liste des Top Employers 2016 et 2017. Nous sommes également « meilleur employeur » selon le magazine Capital. Nous cherchons depuis deux ans à faire reconnaître MBDA France comme employeur de référence : c’est pourquoi nous avons obtenu les labels TOP EMPLOYER, HAPPY TRAINEES mais également UNIVERSUM. 

Nous mettons cela en avant dans nos forums, nos salons, et en interne pour fidéliser nos collaborateurs. Cela montre l’importance que nous accordons à la qualité de vie au travail.

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