ALTEN : de l'ingénierie au conseil © Stéphane DAHAN, Directeur du Recrutement et des Carrières Ingénieurs, ALTEN

ALTEN : de l'ingénierie au conseil


Marie CHRISTOPHE
| 01/06/2017 | 2463 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE


Avec 3 000 recrutements prévus sur l’année, dont 2 700 ingénieurs, ALTEN mérite d’être mis en avant. Stéphane DAHAN, Directeur du Recrutement et des Carrières Ingénieurs, nous a fait part de son approche. 

Pouvez-vous nous présenter ALTEN ? 

Alten est un leader mondial de l’Ingénierie et du Conseil en technologies. Notre métier principal est la réalisation de projets, de conception et d’études pour les grands comptes industriels, télécoms et tertiaires. L’entreprise été créée en 1988 et sommes présents dans plus de 20 pays. Nous réalisons 1,75 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2016. Nous comptons actuellement plus de 24 000 collaborateurs dont 90% sont des ingénieurs. En France, nous sommes répartis aujourd’hui sur douze villes, les grandes métropoles françaises, via lesquelles nous intervenons sur toutes les régions. Nous recrutons 3 000 personnes en 2017, dont 2 700 ingénieurs sur l’Hexagone, dont 45% de jeunes diplômés, plus ou moins 40% de personnes confirmées jusqu’à 5 ans d’expérience et 15% avec une expertise dépassant les cinq années. Nous proposons également 200 stages sur 2017 et une centaine d’apprentissages. 

Quels profils recherchez-vous chez les jeunes recrues ? 

Nous embauchons les jeunes diplômés qui proviennent de grandes écoles françaises, il y a donc de très bonnes bases d’un point de vue technique, mais également en termes de maturité. Ils connaissent déjà le monde de l’entreprise à travers des stages ou apprentissages et le dispositif dont ils bénéficient au sein des grandes écoles. Nous allons donc nous intéresser de manière plus précise à leur personnalité, c’est ce qui, à compétences égales, va faire la différence. La première marche dans notre profession est d’allier le métier technique avec le métier de consultant, c’est-à-dire développer des compétences au-delà de celles apprises à l’école, de communication, d’adaptabilité, de satisfaction client, en fait toutes les qualités nécessaires pour être un bon consultant. Ils bénéficieront d’un parcours d’intégration avec de la formation, des rencontres avec d’autres consultants, le développement de leur réseau et à échéance, ils auront également des formations via des parcours pour évoluer ou vers la gestion de projets ou vers les services techniques. Il y a donc de la formation collective, du e-learning et du coaching. 

Considérez-vous la formation en développement personnel comme une valeur ajoutée ? 

Oui, tout à fait, il ne s’agit pas forcément de développer leur carrière mais de muscler leurs compétences et leurs qualités de manière efficace devant un client. Un jeune possède énormément de qualités, en revanche la relation client va dépendre de tout un apprentissage qui va faire évoluer nos jeunes ingénieurs vers des profils de professionnels du consulting. 

L’apprentissage, un parcours enrichissant et efficace ? 

Oui, nous remarquons à la fois une compétence technique plus appuyée, puisqu’elle a été développée au cours de cet apprentissage, et également une intégration des codes de l’entreprise beaucoup plus rapide, qui leur permet d’acquérir très rapidement les bonnes attitudes de la relation client. L’apprentissage permet réellement de développer une maturité intellectuelle qui fait ses preuves très rapidement lors de l’arrivée en entreprise. 

Il y a aussi aujourd’hui au sein des écoles des méthodes, qui, même hors apprentissage, leur permettent de développer des compétences techniques et pratiques qui s’avéreront efficaces pour la suite ; je pense notamment aux projets réalisés en partenariat avec des entreprises ou aux stages obligatoires qu’ils doivent effectuer. Lorsque l’on fait des stages techniques de 6 mois en fin d’études, cela permet de voir un projet du point de départ jusqu’à son aboutissement. Et de toute façon nous n’attendons pas d’eux qu’ils soient des experts ou chefs de projet, ils restent des juniors, mais avec une approche et une ouverture d’esprit qui vont leur permettre d’avancer rapidement. Ce qui nous intéresse chez les jeunes, c’est leur potentiel. C’est notre rôle d’être efficaces en entretien d’embauche pour aller déceler les ingénieurs qui deviendront les futurs consultants de demain. 

Quel est le taux de transformation de l’apprentissage ?

Sur 2700 ingénieurs nous avons une centaine d’apprentis, cela paraît peu mais c’est en fait inhérent à notre business model. 50% de nos interventions ont lieu directement chez le client et nous ne pouvons pas nous permettre d’envoyer des apprentis, d’abord pour les jeunes qui ont besoin d’acquérir des compétences avant d’intervenir et aussi pour nos clients. Les jeunes apprentis se trouvent donc au Centre de Recherche et Développement, là où l’on développe des projets propres à Alten. Pour répondre plus précisément à votre question, tous nos postes en alternance doivent pouvoir déboucher sur une embauche en CDI, au sein de nos différents Business Units ou auprès de notre Direction Technique. Sur la centaine d’apprentis, environ 80% d’entre eux restent par la suite chez Alten. L’apprentissage permet aussi de découvrir un métier et pour l’entreprise de découvrir un jeune : c’est une période de rencontre mutuelle qui permet de poursuivre ou non la collaboration par la suite pour des raisons cohérentes. 

L’expérience Alten Job Tour expérience sera-t-elle renouvelée cette année ?

Nous sommes actuellement effectivement dans une grosse période événementielle qui a deux objectifs, d’un côté le recrutement et de l’autre la notoriété de la société. Nous n’avons pas la chance, comme certaines entreprises, d’avoir un relais médiatique, quand bien même nous recrutons 2700 jeunes. Nous développons notre marque employeur pour avancer dans un domaine de recrutement très compétitif puisque nous faisons face à une pénurie d’ingénieurs. Le 17 mai dernier nous avions un événement recrutement orienté international, où nous recrutions 150 postes pour le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse, la Canada et les Etats-Unis. 

L’Alten Job Tour a lieu sur 12 villes en simultané le 30, 31 mai et 1er juin et nous attendons 1500 candidats qui viendront rencontrer nos équipes. 

Ce semestre se terminera par un événement très typé aéronautique puisque nous serons présents au Salon du Bourget devant la piste de décollage, au niveau de notre chalet pour un événement où nous allons recevoir le 23 juin 100 candidats internationaux, anglais, belges, français et hollandais sur le thème de l’aéronautique. Ce sont des candidats avec qui nous sommes déjà en contact et que nous allons pouvoir rencontrer. Nous avons en effet des projets internationaux pour des clients tels qu’Airbus dans des pays comme l’Espagne, l’Allemagne, la France voire parfois l’Inde pour certains projets. C’est d’ailleurs tout l’intérêt en travaillant chez Alten, de pouvoir approcher des projets avec d’autres pays depuis la France, depuis l’étranger avec la France, ou d’un pays étranger à l’autre. 

Participez-vous à d’autres événements au cours de l’année ?

Nous sommes sur plus de 80 salons et forums, donc se mélangent salons professionnels et forums d’emploi liés aux écoles. Nous intervenons également sur des sessions de formation, de forums, de tables rondes au sein des écoles d’ingénieurs, ce qui revient à 60 à 70 écoles en France. 

Quelle est la part de l’aéronautique dans votre activité ? 

Si l’on prend en compte toutes les activités qui touchent de près ou de loin l’aéronautique, donc aéronautique, défense et spatial, cela représente environ 20% de notre chiffre d’affaires en 2016 et c’est un secteur qui est en croissance en 2017.  

Pour accéder aux projets aéronautiques, recrutez-vous des ingénieurs provenant de la filière généraliste ou spécialisée ?

C’est en effet très varié, nous avons des écoles très spécialisées pour le secteur aéronautique, je pense notamment à l’ESTACA, l’ISAE-SUP’AERO et d’autres écoles qui ont des spécialités aéronautiques, même si ce n’est pas le cœur d’activité de l’école. Et au-delà de ces ingénieurs spécialisés, nous recrutons également d’autres jeunes spécialistes qui vont pouvoir intervenir dans le secteur aéronautique puisque si l’on prend des métiers comme le développement informatique, il n’y a pas besoin d’être initialement un spécialiste de l’aéronautique pour intervenir sur du développement électronique ou de la mécanique. Seules les contraintes environnementales et les contraintes de développement vont modifier l’approche, notamment les normes spécifiques au secteur aérien.

Mais il est plus simple d’apprendre à s’adapter à une norme lorsque l’on maîtrise son activité, en l’occurrence d’ingénieur informaticien. C’est de ce point de vue que l’on demande à nos consultants de l’adaptabilité pour pouvoir intervenir au sein de différents secteurs, dont l’aéronautique. Etre ingénieur c’est d’abord être apprenant. A la fin des études, on ne sait pas tout et loin de là, je parle en connaissance de cause ! On nous a juste appris à être réactif, à savoir se former, à trouver les bonnes solutions adaptées au client et aux technologies. C’est un continuel apprentissage. Chez Alten nous avons des experts dans chaque secteur qui savent sans cesse s’adapter. 

Vous êtes labellisé Top Employeur, quel impact constatez-vous au niveau de votre attractivité ? 

Les jeunes nous rejoignent car nous travaillons sur de beaux projets de R&D au service de clients prestigieux et très challengeants au niveau technique. Cependant, si les candidats ont plusieurs propositions, qu’ils prennent du recul, cela pèse effectivement dans la balance de savoir, qu’en plus, il y a une reconnaissance de notre approche de recruteur. Cela peut en effet les rassurer que nous soyons certifiés par un organisme sérieux qui certifie également d’autres belles entreprises. Ma promesse d’employeur se doit d’être transparente et sérieuse car je suis recruteur mais également gestionnaire de carrière. Ce sont de toute façon les ingénieurs qui apprécieront eux-mêmes notre environnement de travail et qui pourront constater de l’intérieur pourquoi nous sommes une société attractive. Nous venons d’être classés 7ème employeur le plus attractif en France au Palmarès Linkedin TOP COMPANIES 2017. Unique en son genre le classement se base sur les données du réseau social et non sur les déclarations des employeurs.  

Quelles sont les autres valeurs ajoutées qui vous différencient ?

Nous sommes composés à 90% d’ingénieurs, nous parlons donc le même langage, car même au niveau des fonctions supports, ce sont parfois des ingénieurs qui ont évolué. Le nerf de la guerre aujourd’hui chez Alten ce sont nos ingénieurs-consultants qui vont aussi se voir proposer des évolutions sur tout type de métier qui aide l’entreprise à se développer. A titre d’exemple, notre Directeur Marketing est un ingénieur, le Responsable du Développement des carrières est un ingénieur, en finance nous avons des ingénieurs, aux achats nous avons des ingénieurs, etc. nous ne sommes pas une start-up mais on pourrait le croire, car nous sommes donc très dynamiques, avec une moyenne d’âge qui tourne autour de 30 ans. 

Propos recueillis par Marie CHRISTOPHE

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