APPI recherche une centaine de mécaniciens avion et d’opérateurs de commandes numériques © APPI

APPI recherche une centaine de mécaniciens avion et d’opérateurs de commandes numériques


Marie CHRISTOPHE
| 28/09/2017 | 1336 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE

Roland Schach, Directeur des Opérations, fait le point sur l’emploi chez APPI et regrette le manque d’intérêt porté à des métiers intéressants et bien rémunérés. 

Comment fonctionne APPI ? 

APPI est une société qui a pour unique activité l’aéronautique, qui est notre métier, partout en France. Nous avons deux agences, une à Toulouse et la seconde à Rungis. Nous sommes la filiale du grand groupe aéronautique 3A. Nous sommes quinze permanents en interne qui faisons  travailler environ 400 personnes sur l’ensemble des sites aéronautiques de l’hexagone.

Nous essayons de fidéliser nos intérimaires pour pérenniser mutuellement notre implication. Il faut aussi noter qu’en aéronautique, les formations réglementaires représentent un lourd investissement : pour un peu plus de 18 millions d’euros de chiffre d’affaires, nous dépensons entre 250 000 et 300 000 euros par an en formation. 
Les formations réglementaires sont valables deux ans et nécessitent donc un « rafraîchissement » tous les deux ans tous les deux ans nous devons faire un rafraichissement. 

Quels sont les métiers que l’on retrouver chez APPI ? 

Notre cœur de métier est l’aéronautique et nous déléguons des mécaniciens avion, des câbleurs, des ajusteurs-monteurs structure, des techniciens aérostructure, des techniciens méthodes. Nous faisons aussi de la logistique, donc du magasinage, pour aider certains de nos clients.

Qui sont vos principaux clients ?

En tout nous avons environ 115 clients, parmi lesquels Hop, ADP, 3A, Sabena Technics, le groupe Sin Aero, Tarmac, Heli Union, Babcock etc... Nous avons de la chance, nous sommes dans une activité qui a du travail. 

Ce sont des clients réguliers ?

Oui, nous avons des clients réguliers puisque nous apportons un savoir-faire. Nous connaissons parfaitement les métiers de l’aéronautique ainsi que nos clients, c’est donc une valeur ajoutée. Nous connaissons les prérequis et les savoir-être des personnes employables et employées et nous faisons beaucoup de formation de base, notamment pour les techniciens aéro-structure. L’année passée, nous avons organisé deux sessions de douze personnes. Cette année, nous en avons d’ores et déjà fait une et prévoyons de faire une session de douze personnes pour les profils ajusteurs-monteurs cellule et mécaniciens de cabine l’an prochain. Et l’an prochain, il est prévu de faire une session de douze personnes en ajusteurs monteurs cellule et en mécaniciens de cabine.

Quels types de profils cherchez-vous actuellement ? 

Aujourd’hui en termes de ressources, nous recherchons de nombreux mécaniciens avion B1-1 avec des parties théoriques et pratiques validées, ce qui, en France est difficile à trouver, car c’est une qualification qui est longue et difficile. Nous allons investir dans des qualifications de type machine pour les meilleurs éléments, car c’est relativement coûteux. 

Nous recherchons aussi des tourneurs-fraiseurs, qui sont très difficiles à trouver ! Ce sont des profils longs et compliqués à former et il n’y en a malheureusement pas sur le marché de l’emploi. Ces métiers n’attirent pas alors qu’ils sont intéressants, avec des niveaux de rémunération relativement élevés. Il y a vraiment la possibilité pour des jeunes de se lancer aujourd’hui et il y a de l’avenir. 

Est-ce la méconnaissance du métier qui explique selon vous le manque d’attractivité ?

Oui, mais aussi l’image que l’on en a, à priori. Dans l’imaginaire collectif, ce sont des métiers sales, durs, pénibles, qui ne sont pas valorisés. Ce sont des activités manuelles qui n’ont pas bonne presse, même si leur image s’améliore, car il y a davantage de gestion des machines, de programmation ou de contrôle. Je pense que tout se passe au niveau de l’Éducation Nationale car ces les métiers ne sont pas assez mis en avant. Les jeunes ne sont pas dirigés vers ces domaines d’activité et la pénurie en découle. Alors que les niveaux de rémunération sont plutôt élevés, peut-être d’ailleurs en conséquence de cette rareté. 

Nous avons aussi un partenariat avec Défense Mobilité, les militaires en reconversion qui ont un centre de formation qui est prêt à former des opérateurs numériques, mais là encore l’attractivité n’est pas facile. Si je disposais aujourd’hui de 50 tourneurs-fraiseurs, je saurais les employer immédiatement. 

Nous recherchons des profils sur toute la France puisque nous avons pas mal beaucoup de personnes en déplacement, c’est une particularité,. Même si de nos jours la tendance est de former localement, nous pensons que cela a ses limites, car les compétences rares nous les cherchons partout et nous rayonnons sur toute la France.

Comment se passe la formation ?

Nous nous servons des AFPA, AFPI et Défense  Mobilité, qui fonctionnent très bien et qui ont su s’adapter. Les métiers ont beaucoup changé, aujourd’hui nous formons un ajusteur-monteur cellule sur 400 heures avec des systèmes de sélection effectués par Pôle Emploi qui sont très bien faits. Les formations s’adressent à tout le monde, nous avons même formé une fleuriste qui est devenue ajusteur-monteur cellule et qui était excellente. Pour former ce genre de profil atypique en reconversion, nous cherchons avant tout du savoir-être, nous passons du temps sur les recrutements qui sont efficaces, dans la majorité des cas l’emploi fonctionne et nous nous engageons sur 6 mois minimum. Ce sont des contrats d’intérimaires et parfois des CDI intérimaires, nouveaux contrats qui existent depuis 2013. 

Comment recrutez-vous les profils atypiques ? 

Pour les profils atypiques, nous testons les capacités manuelles, la capacité de travail en équipe, les capacités à s’orienter dans l’espace, les connaissances de base pour l’interprétation des consignes ou les opérations mathématiques de base. Le niveau minimum en anglais concerne les mécaniciens avions, mais pour les ajusteurs-monteurs cellule, ce n’est pas nécessaire. 

Constatez-vous une féminisation du secteur ?

Oui, mais elle n’est pas encore suffisante. Sur la dernière formation que nous avons faite, il y avait cinq filles pour soixante candidats. Nous cherchons vraiment des profils féminins, car la mixité fait beaucoup de bien dans un atelier, cela équilibre et calme l’ambiance générale et l’on constate même une amélioration de la productivité. 

Propos recueillis par Marie CHRISTOPHE

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