Thales a enregistré un bond de 34% de ses prises de commandes au premier trimestre, à 3 milliards d'euros, grâce aux contrats de modernisation du contrôle aérien en Australie et de douze Rafale supplémentaires au Qatar.
Cette bonne dynamique permet au groupe d'électronique de défense de confirmer tous ses objectifs pour 2018, a-t-il indiqué dans un communiqué jeudi. Le chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 4,1% à 3,4 milliards (7,2% en organique).
"Thales démarre 2018 sur une dynamique solide", s'est félicité le PDG Patrice Caine, cité dans le communiqué. "A +7,2%, la croissance organique du chiffre d'affaires est en avance sur l'objectif annuel. Les prises de commandes se situent à un très bon niveau, bénéficiant de l'enregistrement du projet majeur de modernisation du contrôle aérien en Australie. Nous confirmons tous nos objectifs financiers pour 2018."
Thales a bénéficié de trois contrats de plus de 100 millions d'euros sur la période. Outre la modernisation des infrastructures de gestion du trafic aérien (ATM) civil et militaire en Australie (projet OneSKY) et la commande par le Qatar de 12 Rafale supplémentaires, il a signé un contrat pour la rénovation du système de signalisation sur l'un des principaux axes ferroviaires en Pologne.
Après avoir longtemps bénéficié de la dynamique dans les pays émergents, Thales y a vu ses prises de commandes reculer de 15% à 536 millions au premier trimestre. Le groupe a en revanche profité depuis le début de l'année de la forte croissance des prises de commandes dans les marchés matures (+59% à 2,5 milliards d'euros).
En termes d'activité, la hausse s'est appuyée à la fois sur la poursuite d'une forte croissance organique dans les marchés émergents (+8,9%, après +16,6% au premier trimestre 2017) et sur le maintien d'une croissance organique solide dans les marchés matures (+6,6%, après +8,7% au premier trimestre 2017).
Chiffre d'affaires et prises de commandes sur la période sont en ligne avec les attentes du groupe.
Les prises de commandes de 2018 devraient se situer autour de 15,5 milliards d'euros, tandis que le chiffre d'affaires devrait enregistrer une croissance organique de 4% à 5% par rapport au chiffre d'affaires 2017.
Thales table sur la bonne orientation de la majorité de ses marchés, l'accélération de la dynamique commerciale dans les activités militaires qui compense le ralentissement du marché des satellites de télécommunication.
Thales vise également un bénéfice d'exploitation (Ebit) compris entre 1,620 et 1,660 millions d'euros, en hausse de 19 à 22% par rapport à 2017.
Enfin, Thales estime qu'il devrait dépasser ses deux objectifs de moyen terme: en moyenne sur les années 2016-2018, la croissance organique du chiffre d'affaires serait supérieure à 5%, et la marge d'exploitation devrait être supérieure au haut de la fourchette fixée en avril 2014 (9,5% à 10% en 2017/18).
Ces perspectives ne tiennent pas compte du projet d'acquisition du spécialiste français de la sécurité numérique Gemalto. Thales fixera des objectifs financiers à moyen-terme lors d'une journée investisseurs le 6 juin prochain.