Portrait Sébastien Leconte, mécanicien avion chez Dassault Falcon Service © Dassault Falcon

Portrait Sébastien Leconte, mécanicien avion chez Dassault Falcon Service


Stéphanie PANSIER-LARIQUE
| 17/04/2019 | 1620 mots | AEROCONTACT | MAINTENANCE / MRO

Cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de Sébastien Leconte, un jeune homme dont la passion pour l’aviation étant ancrée en lui depuis tout petit, l’a conduit à devenir aujourd’hui mécanicien sur Falcon dans la prestigieuse entreprise Dassault Falcon Service. Entretien.

« Sans mécanicien, un avion ne vole pas. »

Avec un père ayant travaillé au sein du bureau d’études en charge des moteurs d’avions à la Snecma (désormais Safran Aircraft Engines), et une mère anciennement pilote de ligne chez TAT, Air Liberté et Blue Line, Sébastien a su très tôt quelle serait sa vocation. En effet, sa mère lui relate parfois les pannes qu’elle et son équipage subissent sur leurs avions, insistant sur le fait que « sans mécanicien, un avion ne vole pas ». Cette phrase faisant écho chez lui, il décide alors très vite de devenir un jour mécanicien avion.

Sébastien se spécialise dès que possible dans son domaine de prédilection. Cependant, malgré un bac STI en spécialité électrotechnique en poche, Sébastien est hélas « encore mineur et cela le cantonnerait aux ateliers au lieu d’être auprès des avions » dont il rêve. C’est pourquoi il choisit en 2012 de valider en plus un bac pro MSC (Mécanicien Système Cellule) en alternance. Déterminé à réaliser son rêve en son intégralité, il décide même de valider ce bac pro en deux ans afin d’effectuer la formation en son entier « même si cela est possible de ne suivre qu’une année de cours lorsque l’on a déjà un bac STI » nous explique-t-il. Ainsi, deux semaines par mois, Sébastien suit des cours en classe et les deux semaines suivantes, il se rend à Air France à Orly pour réaliser son alternance sur les équipements avions.

Après avoir obtenu en 2014 ce bac pro, Sébastien enchaîne immédiatement avec une spécialisation appelée mention complémentaire aéronautique B1 composée de plusieurs modules (moteur, réglementation, électronique, physique-chimie, etc.) qu’il réalise en un an en alternance au sein de Dassault Falcon Service.

Dès la fin de son année d’apprentissage, Sébastien se voit offrir en 2015 un CDI au sein de la prestigieuse entreprise. « Pour réaliser mes alternances, j’ai pu compter sur le CFA des métiers de l’aérien de Massy-Palaiseau, ils m’ont beaucoup aidé. Je dois admettre que ça a été une réussite puisque grâce à eux, j’ai pu à la suite de mon bac pro me diriger vers la maintenance non plus des équipements mais des avions, chose dont je rêvais. » confie-t-il, avant de poursuivre « Ils m’ont permis d’intégrer Dassault Falcon Service et ainsi décrocher mon premier CDI directement. Je dois dire que j’ai eu de la chance de n’avoir aucun temps mort à la suite de mes études ! ».

« Il n’y a pas de routine dans mon travail, d’autant plus sur la gamme Falcon qui a de vraies spécificités. C’est très intéressant. »

Depuis 2015, Sébastien travaille donc en tant que mécanicien Falcon chez Dassault Falcon Service. Il assure au quotidien entre autres tâches la maintenance et les inspections des jets privés, réalise les « checks » (autrement dit visites périodiques de type A, B, C et Z) sur Falcon, et fait parfois de la recherche de pannes. « Ce qui est plaisant dans mon travail c’est que ce n’est jamais la même chose, il n’y a pas de routine, d’autant plus car il s’agit de la gamme Falcon qui a de vraies spécificités, y compris dans les tâches à accomplir. Mon travail est donc encore plus intéressant » confie Sébastien, et de poursuivre « Il existe par ailleurs plusieurs types de ‘checks’. Lors des visites standards planifiées par exemple, nous devons tout contrôler, y compris les éléments d’équipements, les systèmes mécaniques, électriques, hydrauliques, etc. Nous menons ensuite des essais d'entretien et des recherches de pannes que j’ai parfois la chance de faire moi-même. Après nous changeons les pièces défectueuses et établissons des fiches techniques. » nous explique-t-il. Puis il rajoute « Lorsque nous faisons la « check C », visite à faire tous les 6 ans sur l’avion, il faut procéder au démontage de l’avion en son entier puisque nous devons inspecter également sous le plancher ».

Nous écoutons Sébastien décrire son travail au quotidien et nous nous apercevons des responsabilités qu’ont les mécaniciens avions : « Le but est de dépanner (si panne il y a) ou de faire l’entretien certes au plus vite les avions, mais il est primordial que ce soit toujours fait dans les règles de l’art, que ce soit vite fait, mais bien fait, et surtout en toute sécurité. Nous sommes responsables de la sécurité des vols, des passagers et de toute personne en vol. Quand on travaille sur avion, il faut donc être extrêmement rigoureux et toujours communiquer entre nous lors des différentes phases de maintenance afin d’éviter tous problèmes ou incidents par la suite ».

Il nous explique enfin qu’il y a toujours du travail à l’intérieur d’un hangar avion, puisqu’il y a toujours un avion qui arrive ou bien qui repart. « Il faut de ce fait être prêt à réagir et être disponible. Dans notre hangar on peut mettre jusqu’à huit avions. Alors même s’il arrive qu’il y ait plus ou moins de travail sur Falcon, il est important de garder en tête qu’il s’agit d’un travail d’équipe et donc d’accepter de prêter main forte à une autre équipe travaillant sur un autre avion ou au sein d’un autre hangar ».

« Depuis tout petit je voulais être mécanicien avion. J’ai pu réaliser mon rêve grâce à Dassault Falcon Service. »

Au fur et à mesure de l’entretien, Sébastien se confie sur son travail, nous permettant de réaliser pleinement l’ampleur des tâches qui incombent aux mécaniciens avions. « Je pense que l’on ne devient pas mécanicien avion comme ça, sans détermination ni volonté. Il faut être motivé, rigoureux, et assidu pour remplir notre mission dans les règles de l’art et comme je le disais en toute sécurité. Car la sécurité est en effet la règle numéro 1 dans notre travail » précise-t-il. S’ajoute à ces qualités requises l’adaptabilité, la disponibilité, l’esprit d’équipe, et l’envie d’apprendre afin d’être le parfait mécanicien car, comme le dit Sébastien « cela fait 4 ans que je travaille dans la société et j’ai encore énormément à apprendre. Je crois que même en 10 ans de carrière sur Falcon l’on ne peut pas avoir encore tout vu. Il faut dire qu’on en apprend tous les jours dans ce métier, c’est ce qui le rend particulièrement intéressant. »

À l’écouter, il ne fait aucun doute sur le fait que Sébastien Leconte est profondément passionné par son travail. « Depuis tout petit je voulais être mécanicien avion. Si j’ai pu aujourd’hui réaliser mon rêve, c’est grâce à Dassault Falcon Service. »


 

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