Portrait croisé entre un apprenti et son tuteur à l'atelier industriel de l'aéronautique
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Portrait croisé entre un apprenti et son tuteur à l'atelier industriel de l'aéronautique


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| 28/05/2021 | 787 mots | AEROCONTACT | INDUSTRIE TECHNOLOGIE

Au sein de l’atelier de mécanique générale de la division Matériels de Servitudes Embarqués et Environnement (MSEE), Cédric, technicien confirmé en usinage, est le tuteur de Benjamin, élève en bac professionnel dans ce domaine. Entre eux, le match a été parfait : l’apprenti marche dans les pas de son tuteur, qui a à cœur de lui transmettre ses savoir-faire.

Votre parcours ?

C. : Je suis arrivé à l’atelier industriel de l’aéronautique (AIA) « par la petite porte » en 1998, en tant qu’apprenti. Ces deux années m’ont permis de valider mon bac professionnel productique mécanique, option usinage à l’AFPMA*. Après l’obtention de mon diplôme et un passage par le privé, j’ai réussi le concours d’ouvrier qui m’a permis de réintégrer l’AIA en mars 2002.

B. : Quand je me suis rendu compte que le bac général n’était pas fait pour moi, j’ai bifurqué vers un bac professionnel technicien d’usinage à l’AFPMA*, le même que Cédric ! Lors de ma recherche d’entreprise, je me suis rappelé de l’atelier mécanique que j’avais visité pendant mon stage de 3e à la chaudronnerie de l’AIA : j’avais été marqué par la variété des pièces produites. Cela va faire deux ans que je suis en formation à l’atelier mécanique et je passe mon bac dans quelques semaines. Pour la suite, je recherche une entreprise pour poursuivre en BTS conception production réalisation de produits, en alternance.

Votre métier ?

C. : Le cœur de mon métier consiste à réaliser des pièces en utilisant différentes machines-outils conventionnelles (manuelles et mécaniques) ou à commande numérique (on parle alors de fabrication assistée par ordinateur). Les pièces usinées doivent être conformes au plan et au dossier de conception validés en collaboration avec le bureau d’études et le bureau méthodes.

B. : J’ai démarré petit à petit sur les machines-outils basiques, comme le tour conventionnel et la fraiseuse, pour découvrir le poste de travail. Cédric a réussi à me mettre en confiance tout de suite dans ce monde de l’usinage et j’essaie de marcher dans ses pas. Désormais, je suis capable de créer une pièce finie en partant de zéro.

Pourquoi l’apprentissage ?

C. : En tant qu’apprenti, j’ai eu la chance d’avoir d’excellents tuteurs, à la fois humainement et professionnellement : ils ont toujours pris le temps de me montrer et de m’apprendre les techniques. Former un apprenti est pour moi une manière de boucler la boucle en transmettant à mon tour mes savoir-faire.

Dans notre domaine qui manque de main-d’œuvre qualifiée, cela permet de créer un vivier expérimenté pour le recrutement. On s’aperçoit aussi que d’avoir un apprenti dans l’atelier est bénéfique pour tout le monde, chacun peut partager son expérience.

B. : Pouvoir toucher aux machines et ne pas juste lire dans un livre comment elles fonctionnent me plaît beaucoup. Et pour trouver du travail dans mon domaine, il est aussi préférable d’avoir de l’expérience en atelier.

Un conseil ?

C. : Je conseillerais à tout le monde de prendre un apprenti : c’est motivant et valorisant de transmettre. C’est une super expérience !

B. : Marcher dans les pas de son tuteur et savoir s’adapter aussi. Être une éponge, absorber ce qu’on nous dit pour le mettre en pratique et se dire : « La prochaine fois, je n’ai pas besoin d’aller lui demander. »


 

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