MICEFA : un partenariat de l'IPSA tourné vers l'Amérique du Nord !
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MICEFA : un partenariat de l'IPSA tourné vers l'Amérique du Nord !


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| 16/06/2022 | 1352 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE

Créée en 1985 afin de promouvoir la coopération scientifique et culturelle entre la France et l’Amérique du Nord anglophone, la Mission Interuniversitaire de Coordination des Échanges Franco-Américains (MICEFA) fait partie des partenaires de l’IPSA. Ainsi, chaque année, plusieurs IPSAliens profitent de ce partenariat pour partir en échange dans une université outre-Atlantique lors de leur semestre international (et cela sans frais de scolarité supplémentaires) tandis que des étudiants du Canada et des États-Unis peuvent également faire le chemin inverse.

Quand Guillaume Laborie (promo 2023) a entendu parler du partenariat avec la MICEFA, il n’a pas hésité une seule seconde à candidater. « Je l’ai pris comme une opportunité », explique ce futur ingénieur attiré depuis longtemps par l’aéronautique et le numérique qui avait « hâte de découvrir le monde » par lui-même et souhaitait avant tout vivre un semestre international loin de l’Europe. Après une phase de sélection permettant aux responsables de la MICEFA d’apprendre à mieux connaître les centres d’intérêt de l’étudiant, Guillaume apprend en décembre 2020 la destination vers laquelle il s’envolera huit mois plus tard : la San Diego State University, en Californie« Je pense y avoir été affecté pour la simple et bonne raison que San Diego est la seule ville de la côte ouest abritant une base navale en eau profonde. Or, tout ce que touche aux porte-avions et à l’aviation miliaire m’intéresse ! »

Un programme de haut vol 

Également lauréat de la bourse Lafayette (voir encadré), l’IPSAlien ayant fait ses armes sur le campus de Toulouse démarre alors son périple américain en août 2021 sans vraiment d’appréhension. « Je suis un peu parti la fleur au fusil car j’avais déjà un niveau d’anglais assez acceptable… mais j’aurais peut-être dû mieux anticiper, glisse-t-il avec le sourire. En effet, le premier mois a été un peu compliqué car je n’avais pas prévu la crise du logement en Californie, similaire à celle qu’on connaît à Paris, mais bon, à force de persuasion et de persévérance, j’ai fini par trouver un petit logement non loin de l’université. S’adapter, c’est justement le but d’un semestre à l’étranger ! » Bien installé, Guillaume peut dès lors se plonger pleinement dans ses études et suivre les cours qu’il avait choisis pour correspondre à ses ambitions. Pour lui, ce fut l’occasion d’approfondir ses connaissances en ingénierie aérospatiale et en informatique. « J’avais opté pour des cours d’un niveau assez avancé, comme le cours Aerospace Guidance & Navigation pour la partie aéronautique et spatiale, et des cours dédiés au réseau, à la programmation sur microcontrôleur et au Machine Learning. Le premier, donné par le Dr. Ping Lu, m’a vraiment beaucoup plu car il portait aussi bien sur des thématiques de guidage, notamment de missiles, que d’atterrisseurs… Et comme Monsieur Lu avait des contacts à la NASA à Houston, nous avions toutes les trois semaines environ une petite mise à jour sur l’avancée du programme Artemis ! »

Le plein de connaissances et de rencontres

Le programme suivi par l’étudiant se voulait donc à la fois passionnant et challengeant, avec de nombreux devoirs à rendre tout au long du semestre. « Par exemple, pour le cours Aerospace Guidance & Navigation, nous devions designer une loi de commande pour le guidage d’un atterrisseur sur Mars, détaille-t-il. Le but était de le contrôler afin qu’il puisse atterrir où l’on veut, quand on veut, tout en incorporant des questions d’optimisation de carburant afin de le faire ensuite repartir en seul morceau. Il a fallu implémenter l’algorithme dans MATLAB et faire des simulations en tout genre… » Quand il ne travaillait pas sur ces projets techniques, Guillaume en profitait parfois pour découvrir les environs, faisant « quelques randonnées dans le désert autour de San Diego » ou « une petite escapade en kayak sur la côte pour observer des otaries et d’autres animaux marins ». Reste que la majorité de son temps libre lui servait surtout à assouvir sa curiosité d’ingénieur. « Je suis surtout allé visiter des musées, comme le San Diego Air & Space Museum et celui de l’USS Midway, un porte-avions justement reconverti en musée. Lors de ces visites et notamment sur l’USS Midway, j’ai pu rencontrer pas mal de vétérans de l’US Navy : j’ai même dû passer plus d’une heure à parler avec eux dans la salle des moteurs du porte-avion. Ils étaient assez ravis d’avoir en face d’eux des jeunes gens intéressés par les problématiques techniques ! »

Revenu en France avec désormais « un anglais ayant pris un accent californien » en décembre dernier pour poursuivre sa 4e année à l’IPSA, Guillaume ne s’interdit pas d’un jour retourner aux États-Unis pour sa carrière professionnelle, lui qui a apprécié l’enthousiasme des étudiants lors de travaux en commun. « On verra où la vie nous mène », assure-t-il. En attendant, il encourage les autres étudiants de l’école à tenter leur chance : « Il faut se lancer et, surtout, bien regarder en amont les universités et cours proposés. Et même si les premiers temps peuvent être un peu durs, on finit toujours par en tirer de bonnes choses ! »Le message est passé !

La bourse Lafayette, un coup de pouce supplémentaire pour les futurs talents de l’ingénierie

Offerte par l’Ambassade des États-Unis d’Amérique en France, en partenariat avec la MICEFA, la bourse Lafayette récompense chaque année une vingtaine d’étudiants pour leur excellence académique afin de les aider dans leur futur échange international sur le territoire de l’Oncle Sam. Après avoir distingué Guillaume Laborie l’an passé, cette bourse vient d’être attribué à un autre IPSAlien en la personne de Renaud Vallette (promo 2024) qui, à son tour, s’envolera lors du premier semestre de 4e année pour la San Diego State University !


 

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