langue fr Armée de l'Air - 04/06/2019

[#Podcast] Épisode 4 - Témoignage du capitaine Henri Deplante

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, quatre sticks (36 hommes) sont parachutés en Bretagne pour préparer larrivée de leur unité et désorganiser les arrières de lennemi.

Parmi ces derniers, le stick du lieutenant Henri Deplante du 4e régiment du Special Air Service (SAS). Mais le #Débarquement ne se déroule pas comme prévu et la zone datterrissage définie, est en fait occupée par les allemands.

Écoutez le récit dune mission para pas comme les autres, dans notre épisode n°4 spécial #DDay75 !

« Un bon appel des reins pour enlever ce sac de soixante kilos qui pèse à ma ceinture, et je saute à pieds joints de ma boîte noire suivi de très près par mon équipe. Une grande tornade, un début de saut périlleux sur le dos, le ventre de lavion qui séloigne ; puis, au bout dune ou deux secondes, un choc très fort sur les épaules, et un sac qui tire sauvagement sur la ceinture. Enfin le balancement sarrête. Je me dis : « Cocher, tu as oublié de réduire tes moteurs ! » Passons à lacte 2 ; vite décroche ton sac, file le vers le bas, et repère tes agneaux : féérique ! Les voici avec leurs ombrelles bien détachées sous la lune bienveillante. Je constate que le numéro deux est anormalement déporté sur la gauche. Vu. Attention maintenant à lacte 3 : le sol approche. Un champ semble prêt à maccueillir, mais dans les dernières secondes, une sournoise petite rafale mentraîne à reculons en direction dune masse sombre Jévite les arbres de justesse et tombe près dune barrière malvenue, au pied dun sapin sur lequel mon parachute reste accroché. »

Lieutenant Henri Deplante, Special Air Service (SAS), le 6 juin 1944

Source : livre Les Français du Jour J de Benjamin Massieu et témoignages audio du Service historique de lArmée de lair