APA Training, la plus jeune école spécialisée dans la formation des pilotes de ligne © APA Training

APA Training, la plus jeune école spécialisée dans la formation des pilotes de ligne


Claude Bigeon
| 06/05/2021 | 1194 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE

Sébastien Huet est l’assistant du responsable pédagogique d’APA Training (Airline Pilot Academy Training), cette école privée de pilote de ligne basée à Tours. Lancée en septembre 2018 par d’anciens ingénieurs et pilotes de ligne d’Air France, cette structure installée sur l’aéroport de Tours s’appuie sur un écosystème au cœur de la réalité de ce métier. Une pédagogie clairement orientée compagnie aérienne.

Comment se situe APA Training dans l’univers des écoles de pilotes de ligne ?

Nous sommes la plus jeune école de pilotes de ligne, sur la dizaine qui existent en France. Notre première promotion est sortie en janvier 2021. Ils étaient douze pour inaugurer notre cursus, mais actuellement, nous avons 76 élèves en formation.

Quelles sont ses spécificités ?

Nous sommes basés sur un aéroport, ce qui est assez rare pour une école. Cela nous permet d’immerger nos élèves dans le trafic commercial. Avant la covid, l’aviation commerciale sur l’aéroport représentait treize vols hebdomadaires desservant cinq destinations.

Cet aéroport accueille aussi une activité tournée vers l’aviation d’affaires et des vols médicalisés (100 mouvements par an, notamment pour du transport d’organes). L’école de chasse de l’Armée de l’air, implantée sur la base 705, faisait piste commune jusqu’en juin 2020. Elle est désormais installée à Cognac.

Mais, sur site, nous côtoyons d’autres structures de l’univers aéronautique. L’intérêt d’être basé sur cet aéroport, c’est de nous permettre d’avoir la configuration d’une petite compagnie. Cela permet aux élèves d’être en immersion dans leur futur métier.

Comment se décline votre offre de formation, en termes de matériel, de formateurs et d’approche pédagogique ?

Nos instructeurs vol sont issus pour certains de l’Armée de l’air, avec de nombreuses heures d’instruction à leur actif. D’autres possèdent une expérience en compagnie aérienne, voire au sein d’autres écoles, parfois à l’étranger. Nos élèves apprécient l’expérience de nos formateurs.

Notre flotte est composée de neuf TECNAM P2010 monomoteurs et trois TECNAM P2006 bimoteurs, en pleine propriété ce qui nous permet de maitriser leur disponibilité. Depuis mai 2019, nous possédons notre propre atelier de maintenance à l’école.

Nous proposons une formation ATP intégré [il faut être titulaire du Bac et réussir la sélection pour accéder à l’école, ndlr] sur 22 mois.

Elle comprend une partie théorique sur neuf mois divisée en trois trimestres et sanctionnée par l’obtention de 14 certificats et une partie pratique de 240 heures de vol (avion plus simulateur) minimum. Cette dernière est découpée en plusieurs phases : une phase VFR (vol à vue), une partie IFR (vol aux instruments) et une partie MCC (travail en équipe). Chacune de ces phases inclut des vols simulés.

Nous proposons également une formation ATP modulaire, destinée à un public détenteur d’une licence de pilote privé.

Proposez-vous un tarif préférentiel pour la prochaine session ?

Jusqu’à fin mai, nous proposons une offre préférentielle sur la formation ATP intégré et plus de souplesse dans l’organisation de la sélection des candidats. Habituellement, nous prévoyons deux jours de sélection par mois, mais actuellement, nous pouvons le faire à la demande. Les candidats doivent verser 10% de la formation à la signature du contrat, 20% sept jours avant l’intégration puis un prélèvement sur 17 mois est mis en place pour le restant dû. Nous affichons, un tarif plus intéressant que les écoles parisiennes et avec un contenu plus étoffé.

Quelles sont les qualités requises pour s’engager dans cette profession de pilote de ligne ?

Il faut être rigoureux, travailleur et avoir l’esprit d’équipe.

C’est un métier exigeant avec un rythme et des horaires décalés.

Il faut avant tout être passionné. C’est souvent un rêve de gosse que nos élèves réalisent. Nous avons aussi une quinzaine d’élèves en reconversion, mais le projet professionnel doit être construit. On remarque que les gens font souvent leurs premiers pas par le BIA (Brevet d’initiation à l’aéronautique). Il ne faut pas penser qu’il faille forcément une mention au Bac. Mais, attention, la phase théorique est très exigeante, elle est assimilée à une année de prépa.

Quid des perspectives d’embauche dans le contexte de la covid ?

Il faut avouer que pour la première promotion qui est sortie en janvier, la situation est compliquée. Mais il faut être prêt. Car, à chaque fois qu’il y a une crise, la filière aéronautique est souvent en mode on/off et la reprise est souvent brutale.

Quelles sont les perspectives d’évolution d’APA Training ?

Nous travaillons aussi sur le marché à l’international pour attirer des stagiaires étrangers, c’est l’une des raisons pour lesquelles notre formation est délivrée en anglais. L’idée est d’exporter notre savoir-faire en faisant venir des élèves d’autres pays sur notre campus.

Aujourd’hui nous occupons 1800 mètres carrés, ce qui nous permet d’accueillir 80 à 100 élèves.

A terme, nous allons nous agrandir et migrer vers un hangar de 5000 mètres carrés avec en ligne de mire une montée en puissance des effectifs pour atteindre une flotte de 25 avions, rassembler 40 instructeurs de vol et accueillir 200 stagiaires.

Nous envisageons également de nous adosser à une école de maintenance aéronautique.


 

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