L'ENAC ne sera pas seule à assurer la formation des cadets d'Air France. S'ils n'ont pas ou peu communiqué sur le sujet, les écoles britannique L3 Airline Academy et française EPAG NG ont également été retenues. Vincent Kollmannsberger, président de cette dernière, est revenu sur le cursus que suivront les futurs pilotes d'Air France.
Centre historique de formation des cadets, l'Ecole de pilotage Amaury de la Grange - devenue EPAG NG après sa reprise en 2013 - a été sélectionnée dans le cadre d'un appel d'offres européen pour assurer la formation de pilotes sur Airbus A320 et Boeing 737. « Quasiment toutes les écoles ont été contactées », explique Vincent Kollmannsberger.
Du fait de sa taille réduite, l'EPAG NG a pu bâtir un programme « sur mesure » à en croire son président. Elle prendra ainsi en charge 20 élèves en cursus ab initio chaque année, contre 60 pour l'ENAC. Elle fournira également des formations complémentaires (vol aux instruments multi-moteur, travail en équipage, etc.) pour une demi-douzaine de pilotes de plus par an. L'école souhaite d'ailleurs garder un nombre modéré d'élèves afin de préserver ses standards de qualité.
Le cursus ab initio se déroulera sur 20 mois. Les cadets disposeront notamment d'une formation pratique sur un Beechcraft 58 Baron, tout juste réceptionné en avril dernier. Vincent Kollmannsberger insiste également sur le haut niveau d'expérience de ses formateurs, qui cumulent entre 6 000 et 8 000 heures de vol chacun.
Le contrat signé avec Air France prévoit une durée initiale de cinq ans. Un lustre que Vincent Kollmannsberger espère naturellement pouvoir proroger, d'autant que des investissements importants ont été faits. Outre l'arrivée du Baron, l'EPAG NG a lancé la création d'un campus de 50 logements pour accueillir ses élèves à proximité de son site de Merville (Nord). Ce projet a nécessité un investissement de quatre millions d'euros, en partie financé par la Communauté de communes de Flandre-Lys (CCFL) et la Région Hauts-de-France.