« En deux ans, Weare Aerospace a multiplié par dix le nombre de CV reçus » © Michel Bloch, secrétaire général du groupe Weare Aerospace.

« En deux ans, Weare Aerospace a multiplié par dix le nombre de CV reçus »


Pascale Kroll
| 07/06/2018 | 802 mots | AEROCONTACT | EMPLOI & CARRIÈRE

Un entretien avec Michel Bloch, secrétaire général du groupe Weare Aerospace.

Pouvez-vous nous présenter Weare Aerospace, votre groupe formé en 2016 ?

Weare Aerospace est un groupe industriel ancré, fondé sur le regroupement de plusieurs PME aéronautiques. Il emploie 1 800 personnes, sur 27 sites spécialisés dans le tournage, le fraisage, la tôlerie, le traitement de surface et la fabrication additive, en France, au Maghreb, en Asie et au Moyen-Orient. Nous avons une croissance forte : 140 millions de chiffre d’affaires en 2017 et 200 millions escomptés en 2018. Ce qui signifie de fortes perspectives de recrutement : une centaine de personnes en France et tout autant à l’international.

Quels sont les profils appréciés chez Weare Aerospace ?

Nous recherchons tous types de profils, et principalement des opérateurs de production : tourneurs fraiseurs, contrôleurs, peintres, Opérateurs traitement de surface.. Ce sont des métiers difficiles à pourvoir.

Nous sommes donc ouverts à recruter des personnes n’ayant pas spécialement la formation requise mais que l’on va former en interne.

70 % de nos recrutements sont des cols bleus (CAP, BEP, bac pro, DUT, Licence), 30 % concernent les fonctions supports, que l’on trouve traditionnellement sur un site aéronautique.

Nous avons une grande variété de postes. Nous recrutons beaucoup dans le pilotage de projets industriels, la supply chain. C’est une tendance, qui va se retrouver sur tous les niveaux de qualification mais particulièrement sur les niveaux qualifiés, par exemple pour des chefs de projets industriels.

Plus que des diplômes, nous apprécions les candidats qui aient envie d’apprendre, de travailler, qui sachent insuffler de l’énergie à l’entreprise et fasse preuve de flexibilité, qu’importe l’âge.

Quelles sont les pistes que vous avez mises en place afin de répondre à vos problématiques de recrutement ?

Les pistes sont nombreuses. La piste classique consiste à développer notre marque employeur, à travers notamment des actions de communication plus ciblées du type forums emplois, des partenariats écoles (des actions de proximité avec des lycées, universités, écoles d’ingénieurs) sur nos bassins.

Nous avons également mis en place des actions coup de poing, en collaboration avec Pôle Emploi, le Greta, Afpa, Afpi ([Association de formation professionnelle de l'industrie, organisme de formation continue rattaché à l'UIMM], etc.

Notre troisième axe de développement réside dans la création de notre propre organisme de formation, Weare Academy. Il a pour mission de développer et d’assurer l’engeneering de formation, mais également d’être un maillon complémentaire aux formations existantes. Nous n’avons pas vocation à remplacer des formations mais à apporter des briques complémentaires, inexistantes pour l’heure sur le marché. 120 personnes sont passées par Weare Academy en 2017, auxquelles nous pouvons ajouter 150 personnes qui ne sont pas passées par notre organisme de formation mais pour lesquelles nous avons assuré un rôle de coordination avec d’autres organismes, le Greta par exemple.

Nous proposons des évolutions très rapides aux collaborateurs engagés et mobiles avec notamment des possibilités d’évolution vers des métiers à l’international ou dans le domaine de la  fabrication additive qui sont des axes majeurs pour nous

Les résultats sont probants. En deux ans, nous avons multiplié par dix le nombre de CV reçus.

Quel message souhaitez-vous faire passer à un candidat sur l’évolution des métiers dans son secteur ?

Comme dans d’autres secteurs, les attentes des industriels vis à vis des candidats se situent sur la capacité à se remettre en cause, à travailler en équipe, à réapprendre et se réinventer. Le monde de l’aéronautique évolue très vite, structurellement mais aussi techniquement. Des métiers qui n’existent pas aujourd’hui apparaîtront dans les trois ans. Un jeune qui entre dans le secteur aura changé de métier et de cap de référence dans les cinq ans. C’est une remise en question perpétuelle.

Propos recueillis par Pascale Kroll

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